Présentation de l’artiste
LO (Laurent Torregrossa) est né en France en 1964. Il passe son enfance à Gorcy, petit village lorrain, près de Longwy. Le dessin a toujours fait partie de sa vie; enfant, il rêve de devenir dessinateur de bandes dessinées. Il étudie néanmoins en micro-mécanique. A 18 ans, il part sur la Côte d’Azur où il sera animateur de camps de vacances et saisonnier. Son rêve d’enfance, toujours présent dans son esprit, quoique délaissé au profit des vagues, du vent et de la mer, le conduit finalement à l’École des beaux-arts de Toulon. C’est seulement en 1989, lorsqu’il termine sa première fresque à Giens qu’il songe véritablement à une carrière professionnelle en tant qu’artiste peintre. Il se fait d’abord connaître en Europe où il rencontre un franc succès avec ses marines et son style hyper réaliste. En 1998, il expose de façon permanente dans des galeries du Vieux-Québec. Il s’établit définitivement au Canada en décembre 2000. En juin 2005, il devient Canadien. Sa brillante carrière professionnelle a donné lieu à plusieurs couvertures de magazines, des entrevues à la radio et à la télévision, des articles dans les journaux, etc. Il a participé depuis 1989 à de nombreuses foires et salons internationaux d’art contemporain lesquels comptent parmi les dix plus grandes manifestations d’art au monde. Il a été honoré de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière. Il a été nommé « Académicien » par l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec (AIBAQ) en 2007, la même année de son entrée en tant que membre signataire de l’Institut des Arts Figuratifs (IAF). Il est devenu «Maître en beaux-arts» en septembre 2018. Outre ces associations, depuis 1997, il est membre du Collectif International d’Artistes ArtZoom (CIAAZ) ainsi que des Arts Libres de Longwy (en France). En mai 2019, il devient membre statutaire du Bureau des regroupements des artistes visuels de l’Ontario (BRAVO). LO est répertorié dans différents guides de cotation, tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Présent chez Akoun pendant plusieurs années, il est également référencé chez ArtPrice, le leader mondial de l’information sur le marché de l’art, et chez Saatchi; deux endroits où il vend régulièrement ses oeuvres en ligne. Il est également répertorié au gouvernement du Canada comme artiste canadien, dans le Répertoire des artistes canadiens Lareau ainsi que sur Wikipedia dans la liste des peintres canadiens. En 2018, il a sa propre page Wikipedia. LO vit exclusivement de sa peinture. Il a célébré ses 30 ans de carrière en 2019. A ce jour, il a exposé dans plusieurs musées canadiens et français. Il est dans au moins deux collections muséales, l’une au Québec, l’autre en France. Depuis de nombreuses années, LO est une référence mondiale en matière de peinture marine réaliste et hyper réaliste.
1) Pour réinventer un marché de l’art à l’ère post-COVID, à quoi doit-on renoncer? À quoi doit-on s’accrocher à tout prix ?
«A mon avis, il ne faut renoncer à rien. Il faut écouter le vent, regarder les nuages, écouter les nuages, regarder le vent, sentir l’air sur sa peau, humer le temps qui passe, s’arrête, puis redémarre, s’étend, s’allonge, puis se rétracte. Il n’est rien de plus important que regarder cet arbre, cette plage; il est éternel ce moment, il dure, il courre sur un filament tenu, tendu entre rien et absolu… c’est à tout ça qu’on doit s’accrocher à tout prix.»
L’artiste-poète-philosophe a du vent dans les cheveux et du soleil plein les yeux. Il vit intensément le moment présent, sans trop regarder à demain. Comme on dit: « demain est un autre jour »… ou « chaque jour suffit sa peine ». Le marché de l’art va et vient. Il faut suivre le rythme. On sait qu’il y a, et qu’il y aura, des hauts et des bas. Il faut donc suivre la courbe en regardant le « ici » et le « maintenant ». Tout ce qui peut arriver quand le marché est dans le creux de la vague, c’est qu’il va remonter. Pour l’artiste tout n’est que passager, comme la pluie après le beau temps et le soleil après la pluie.
A quoi il faut se raccrocher à tout prix ? A l’art et à ce qui est fait aujourd’hui. On verra bien assez tôt ce qui arrivera demain !
2) Quels sont les défis et enjeux auxquels font face actuellement les artistes professionnels en arts visuels et quels seront-ils à l’ère post-COVID ?
«Il peut y avoir de l’adversité. Il vaut mieux ramer dans le sens du courant, peut-être vaut-il mieux ne pas courir contre le vent, il n’est pas certain qu’on puisse dépasser la vitesse de la lumière, mais ce qui est sûr, à mon avis, la promenade est plus belle sous la pluie, dans le froid ou sous une tombée de neige.»
Les défis sont le sel de la vie. Pour l’artiste, il est important d’aller dans le sens du courant. Les aléas sont nombreux. Il faut en tirer partie. Des défis et des enjeux, il y en avait avant la COVID, pendant la COVID, et il y en aura après la COVID. Il faut savoir s’adapter aux nouveaux changements et paradigmes. L’évolution des espèces l’a prouvé au fil du temps. L’espèce bipède homo artisticus n’y fera certainement pas exception.
3) Pour survivre à court, moyen et long termes, l’artiste doit-il/elle miser sur le développement de son public ou le développement de son art ?
«Je pense qu’il faut travailler sa technique. J’ai toujours eu la sensation que rester sur son ouvrage jours, après semaines, après années, dans une ascèse béate de bonheur simple et évident, pouvait aider à amener un semblant de progression technique. Pour le sujet, par contre, je pense qu’il nous habite, qu’il nous hante, et qu’il se livre de lui-même.»
L’artiste est conscient que les deux sont importants mais, selon LO, c’est le développement de son art qui importe le plus. La maîtrise du dessin et de la technique sont deux choses sur lesquelles l’artiste peut travailler et espérer contrôler. Le public, quant à lui, est plus aléatoire. On ne le contrôle pas. Pour LO, il est difficile à définir car il y a autant de goût en art qu’il y a d’êtres humains sur terre. Le public n’est que l’addition d’entités solitaires, d’individus, de particuliers, qui ont chacun leur façon de voir, de penser, de percevoir l’art. Il n’y a donc pas un public, mais une multitude de publics. C’est ce qui fait toute la richesse de l’être humain, d’ailleurs !
SUR INTERNET
www.loartiste.com
www.artzoom.org/lo
Chronique estivale 2022
présentée sur HEART, Au Coeur de l’art – magazine des arts
www.magazinedesarts.com