Gérard Wibin est décédé suite à une longue maladie le 7 juillet 2010. Gérard Wibin était un grand artiste belge qui a laissé derrière lui des monuments d’importance. C’était un artiste multidisciplinaire qui touchait à tout. Il s’était distingué tout au long de sa carrière et, plus particulièrement, ces dernières années par un bijou diamanté (un diadème de décolleté) qui avait remporté le prix HRD2005 Anvers-HongKong-Dubaï-NY-Paris et qui avait fait le tour du monde pour être présenté en exposition. On lui doit également le design de certaines médailles des Jeux Olympiques. Plusieurs de ses monuments resteront sur le territoire belge puisque plusieurs ronds-points ornementés sont de lui, des esplanades, fontaines, mobiliers urbains, etc. Pour ceux qui connaissent le pays, on retrouve ses oeuvres à la Place Charles II à Charleroi, l’Esplanade de l’État Namur, au Complexe sportif de Blocry (Louvain-la-Neuve), à l’UCL (Université catholique de Louvain) à Louvain-la-Neuve, au SmithKline Beecham, à l’Institut NeuroPsy à Bertrix, Febelbois, etc. Il était licencié en Industrial Design et en Scénographie. Il était professeur de Design industriel, d’architecture, d’heuristique et de communication.

Gérard Wibin était indéniablement l’un des artistes les plus doués de sa génération. Il était né en 1936 au pays des tanneries et des Bénédictins, en Ardennes belges. Il vivait près de Bruxelles. Il explorait la relation entre réel et imaginaire, tout en évoquant ce qui se passait derrière le réel. Il aimait provoquer l’interrogation du moment où l’œuvre advient. C’était un multidisciplinaire doué en tout : écriture, sculpture, peinture, aquarelle, mosaïque, marqueterie, encre, photographie, etc. Dès ses premières œuvres, sa fascination pour les vides, les espaces que le corps franchit, mais aussi où le corps est attendu, s’est prolongée à une échelle monumentale par des sculptures complexes. Il développait sa recherche sur le mimétisme environnemental des actions humaines, patrimoine métaphorique, allégoriques d’un type nouveau pour les générations nouvelles. Plusieurs monuments évoquaient le football, le hockey sur glace, le marathon, l’aviron, le water-polo, le tir à l’art, l’équitation, etc. Le thème du geste vainqueur revêtait alors une importance monumentale. Parmi ses nombreux projets qui étaient en développement lors des dernières années de sa vie, on comptait un fabuleux amphithéâtre fontaine en marbre blanc et céramique, une scénographie sonore et visuelle pour des plans d’eau, des sculptures, etc. Rien n’était fait à petite échelle quand on parlait de Gérard Wibin.

En 2007, un article était paru dans la revue d’art L’ArtZoomeur (Dossier : Ateliers d’artistes) sur Gérard Wibin. Ce dossier thématique a été réédité en 2009.