Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages et Zao Wou-Ki emportaient encore les meilleurs coups de marteau.

 

Paris a toujours été une place forte pour le marché de l’art. La Ville lumière tire véritablement son épingle du jeu quand il s’agit de vendre des chefs-d’oeuvre du XXe siècle.

Le 7 juin dernier, chez Sotheby’s, plusieurs coups de marteau ont ainsi généré 26 385 500 millions d’euros, après les 5,3 millions d’euros de la veille pour la vente d’oeuvres contemporaines.

Pierre Soulages a signé son nouveau record mondial à 6,1 millions d’euros (ce qui fait plus de 7,9 millions de dollars canadiens), une oeuvre qui avait été estimée au départ entre 2 et 3 millions d’euros. Dix enchérisseurs se sont disputé l’oeuvre. L’indice de prix de Soulages affiche une progression remarquable de 484 % depuis l’année 2000.

La ruée vers l’art abstrait du XXe siècle s’est poursuivie chez Sotheby’s avec une toile de 1962 réalisée par ZAO Wou-Ki. L’oeuvre est partie un million au-delà des prévisions optimistes; une envolée compréhensible étant donné son nouveau record absolu réalisé 10 jours plus tôt à Hong Kong.

Toujours très populaire, Jean Dubuffet, dont le Paysage gris aux taches cerises (1949) signait le troisième meilleur coup de marteau de cette vente publique chez Sotheby’s. Le prix final, frais inclus, a grimpé à 1,9 million d’euros (soit 2,47 millions de dollars canadiens) pour cette toile passée par les galeries Pierre Matisse et Acquavella à New York. Il s’agissait du premier passage en salle de ventes pour cette oeuvre. Les prix de Jean Dubuffet se voient révisés à la hausse depuis l’année 2010, avec un indice en hausse de +90% sur les sept dernières années. Les œuvres de l’artiste français réservent régulièrement de belles surprises aux vendeurs.

Jardin de Jean-Paul Riopelle, une huile sur toile de 130 x 162 cm réalisée en 1957, estimée au départ entre 700 000 et 1 million d’euros (soit entre 910 000 et 1,3 million de dollars canadiens) a trouvé acquéreur pour 787 500 euros, soit pour un peu plus d’un million de dollars canadiens.

En effet, Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages et Zao Wou-Ki emportaient encore les meilleurs coups de marteau.

Les grands artistes bénéficient actuellement d’une belle demande générale: les œuvres de Robert Combas ont notamment doublé, triplé, voire quadruplé, leurs estimations le 7 juin, avec un sommet pour une toile sans titre de 1989 emportée plus de 81 000 euros (soit 105 300 dollars canadiens), tandis qu’une petite huile sur bois de Michaux exposée au Centre Georges Pompidou à Paris et au musée Guggenheim Museum en 1978 a suscité une petite émulation: 16 000 euros (soit 20 800 dollars canadiens) ont été déboursés contre une estimation de 6000 euros (7800 dollars canadiens).

Sotheby’s sort grande gagnante face à sa concurrente, Christie’s, pour ces sessions parisiennes de juin. Chez Christie’s, le résultat de la vente d’art contemporain du 7 juin affiche 10 millions de moins (soit 16,9 millions d’euros; 21,97 millions de dollars canadiens) tout en confirmant, à l’instar des résultats de Sotheby’s, la consécration de la grande abstraction du XXe siècle.

Sources:
ArtPrice, l’actualité du marché de l’art
Sotheby’s, catalogue des ventes et résultats des ventes