Māheśvarī est une artiste multidisciplinaire, née au Canada en 1972 qui a la double nationalité canadienne et française, qui a toujours été près de la philosophie yoguique, notamment néo-hindoue, mais aussi des grandes philosophies chinoises et japonaises (bouddhisme, taoïsme, confucianisme). Après avoir expérimenté pendant plusieurs années l’un des plus anciens arts populaires japonais lié au papier et après avoir exploré le dessin sous diverses formes, elle s’est dirigée tout naturellement vers le sumi-e, l’art du paysage japonais à l’encre. Cette discipline est autant un art artistique qu’une philosophie de vie basée sur la méditation contemplative, la visualisation et le geste précis, juste, inlassablement pratiqué dans le silence et la quiétude, comme la calligraphie. Parallèlement au sumi-e, Māheśvarī continue malgré tout le dessin de paysages et de personnages de l’ancien Japon (Geishas et Samouraïs) à travers différents médiums et techniques. C’est la pandémie COVID-19 2020/2021, plus précisément les nombreux confinements imposés, qui a ouvert la voie vers la présentation publique de ses oeuvres qui, jusque-là, restaient privées. En mai 2021, son travail est expertisé officiellement par une experte en art, établissant ainsi sa valeur sur le marché international de l’art contemporain. Dans la foulée, elle devient membre du Collectif International d’Artistes ArtZoom (CIAAZ) pour s’ouvrir à de nouvelles perspectives d’avenir et se fait représenter au niveau international par Art Total Multimédia, expert en art, pour préserver son anonymat. En juin 2021, elle participe au « Défi 15 dessins 15 semaines » sur HEART – Au coeur de l’art, magazine des arts, ce qui a eu pour effet de prendre contact avec le public amateur d’art et de se faire plus amplement connaître comme dessinatrice. Par la suite, en 2022 et 2023, elle expose au Musée d’art contemporain VR 3D (MACVR3D) géolocalisée en France dans plusieurs expositions internationales.

Selon l’art qu’elle pratique et la dimension de l’oeuvre, elle signe Māheśvarī, en français, en devanagari ou en chinois traditionnel.

SA DÉMARCHE

Ses principales influences sont les peintres, dessinateurs et graveurs japonais Katsushika Hokusai (1760-1849) et Utagawa Hiroshige (1797-1858), ainsi que le peintre et graveur chinois Zao Wou-Ki (1920-2013). Ses principaux sujets sont les paysages où se mêlent mouvement et immobilité ainsi que l’ici et maintenant; une présence consciente dans le moment présent. Elle s’inscrit dans le courant du «New Ink Art» ou du «New Ink Painting». Un mouvement contemporain de dessinateurs à l’encre de Chine à la recherche du zen dont le pionnier est l’artiste LuiShou-Kwan (1919-1975). Ce mouvement combine la peinture à l’encre contemporaine avec l’art ancien de la calligraphie.


L’encre et le papier

L’approche du dessin à l’encre sur papier de personnages (Geishas et Samouraïs) se développe sur deux plans à la fois. Au niveau du regard, il y a un travail d’observation et d’expressivité. Par le dessin rapide, il y a un travail de restitution dans une traduction personnelle du moment présent. C’est aussi une peinture performative.

Pour le paysage à l’encre, le travail se situe plutôt dans le mouvement calligraphique pictural. Le sumi-e traite le paysage comme sujet zen. Il consiste en la technique du lavis qui s’est imposée comme peinture. L’artiste modifie la dilution de l’encre, la position du pinceau, la force et la vitesse pour jouer sur l’épaisseur et la netteté des lignes ainsi que les différents niveaux de gris, bien que la couleur soit parfois utilisée.

L’art de Māheśvarī se situe à l’intersection de la tradition et de la contemporanéité. Aucun élément du paysage n’est là pour faire beau ou pour décorer le support. Chaque élément d’une scène restitue une vérité qui s’élabore dans l’équilibre entre le yin et le yang. Chaque dessin ouvre la porte à des interprétations qui prennent leur source dans la philosophie asiatique (qu’elle soit bouddhiste, taoïste et/ou confucianiste). Le vide dans le paysage n’est pas l’absence de quelque chose, mais plutôt un espace en lien avec la méditation; un espace fondamental à l’équilibre intérieur. «Dans certaines oeuvres, il n’y a presque rien à voir, pourtant tout y est !», explique l’artiste qui met à nu son être intérieur.


Hiérurgie

L’esprit du geste (la pensée, le pinceau, le trait et l’idée philosophique) est une philosophie autant qu’une pratique artistique, plusieurs règles y sont associées. On nomme hiérurgie l’ensemble des pratiques qui servent à mettre en relation avec le monde invisible. La pratique des paysages à l’encre avec la technique sumi-e est liée à la recherche de paix et de quiétude, tout en véhiculant la dualité/complémentarité yin et yang, le féminin et le masculin, la lune et le soleil, l’obscurité et la lumière, la réceptivité et l’action, la terre et le ciel, etc.

Le dessin (autres techniques)

Pour l’artiste, le dessin est la représentation partielle du réel. Il implique la notion de représentation visuelle sur le motif (ou d’après nature) et l’intention de la dessinatrice qui souvent est le fruit de l’irréel (ou de l’imaginaire). Ainsi dessin et dessein sont indissociables et peuvent prendre des formes variées. La rapidité d’exécution caractérise le croquis. Les esquisses sont les premières idées pour un travail ultérieur plus important, plus exigent. Le croquis saisit l’essentiel sans s’attarder sur les détails. Sa rapidité d’exécution en fait un geste graphique. L’esquisse va reprendre ce geste pour le détailler.

Les autres médiums utilisés

A l’occasion, pour les croquis, elle utilise le bâton de fusain, le crayon carbone, le crayon graphite, la pierre noire, la sanguine (en crayons ou en carrés), le crayon de couleurs, le pastel sec, le pastel à l’huile, la craie, le feutre/marqueur permanent, le feutre/marqueur aquarellable, le crayon aquarellable, le bâton d’aquarelle, l’aquarelle en demi-godet, l’encre pour aquarelle, l’encre de Chine (à la plume et au pinceau), le stylo à bille, la gouache, etc. Ces médiums peuvent être utilisés seuls ou être mélangés entre eux (en techniques mixtes) comme c’est souvent le cas avec l’encre et l’aquarelle, deux médiums à base d’eau.

Le papier a toujours été présent dans sa vie artistique et constitue l’unique support de l’artiste.

SUR INTERNET
www.artzoom.org/mahesvari