Par HeleneCaroline Fournier

D ans son jugement esthétique, Kant s’interrogeait sur la nature du sentiment esthétique. Il disait que pour la perception de l’« agréable », chaque personne reconnaît que ce sentiment n’a de valeur que pour sa propre personne et qu’il n’est pas possible de contester le plaisir ressenti par l’autre. Tandis que pour le « beau », c’était différent. Il ne se base pas d’après le goût personnel. Donc, en toute objectivité, on pourrait dire que l’exposition « Dessin » est belle et qu’en toute subjectivité, elle est également « agréable ». Je pense que tous ceux qui ont vu l’exposition jusqu’à maintenant seront d’accord pour affirmer que « Dessin » est une réflexion sensible qui dépasse l’élément pictural en lui-même. Elle exprime des idées sous une forme précise, certes, mais au-delà des théories qu’ont laissées nos grands penseurs et au-delà de la préoccupation du langage, entre la signification de ce qui est « beau » ou « agréable », il y a l’expérience directe. Certains dessins sont nés d’expériences, parfois traumatisantes, parfois amusantes, mais jamais vides de sens. Cette présentation en galerie, qu’on la prenne de façon objective ou subjective, mérite vraiment qu’on s’y attarde.

Commentaire

I l y avait foule encore une fois à L’espace contemporain pour le vernissage de « Dessin ». Dès l’entrée, on remarquait la disposition particulière des oeuvres, comme si chaque pièce avait trouvé sa place réelle parmi une multitude d’oeuvres allant de la miniature à la plus grande et qu’une harmonie s’était naturellement créée autour d’elles. Quelque chose rayonnait ce soir-là, comme une promesse dans l’air. Cette promesse, c’était Suzanne Trudel, Michel Giguère, Louise Plamondon et Claude Bélanger. Ils furent les quatre premiers a avoir trouvé acquéreurs.

Les artistes exposants: Hubert Beaudry, Claude Bélanger, Marylène Faucher, Michel Giguère, Caroline Jacques, Jean Lapointe, Hélène Matte, Nicole Mongeon-Cardin, Louise Plamondon, Marie Rioux, Claire Roy-Mat, Lisette Thibeault, Suzanne Trudel et deux artistes Lyonnais: Franck Perez et Yves Robert.

Article tiré de la revue L’ArtZoomeur (Dossier: Critiques d’art) vol. 1