Pas de contrainte: LIBERTÉ !
L’atelier de Bernard Hild est petit: 2,50 x 2,60 m. Le manque d’espace l’oblige à ranger dans d’autres lieux ses oeuvres, peintures ou photos, ainsi que divers outils et fournitures. « J’ai la chance d’avoir une grande table dans ma salle à manger dont je me sers pour trier, mettre en page et mettre sous-verre mes photographies. » L’artiste français, de Mont-Saint-Martin est multidisciplinaire. Il est connu pour ses photographies et ses peintures. « L’aire de travail est suffisant, surtout pour la photographie. Je n’ai pas de studio de prise de vue, ce qui m’oblige à travailler en extérieur, en urbex, ou dans des lieux que l’on me prête. J’ai néanmoins un portique, des fonds photographiques, flashes et parapluies avec leurs pieds que je peux installer n’importe où, quoique je ne les utilise pas souvent. » Pour Bernard Hild qui ne peut agrandir son espace-atelier, il doit se contenter de travailler la peinture en lumière artificielle. Par contre, pour la photographie, puisqu’il est un photographe de terrain, il travaille principalement en lumière naturelle, même si certaines de ses prises de vue se font en intérieur. « Bien entendu, je préfère la lumière naturelle, il n’y a pas photo ! Surtout au niveau des ombres qui sont beaucoup plus douces en lumière naturelle, cela joue sur les contrastes. » Pour la peinture, le manque d’espace en atelier a une incidence directe sur le choix de ses formats. « Pour regarder la création avec recul, je suis obligé de faire le tour du bureau. » Et puis, en photo, il est difficile, par manque d’espace, de positionner les pieds des projecteurs.
Bien que Bernard Hild soit une personne extrêmement sociable, son atelier n’en reste pas moins secret. « Peu de personnes y ont eu accès, c’est un lieu de silence, intime, c’est aussi un refuge sans musique, fonctionnel.»
Ses activités artistiques occupent la majeure partie de son temps, c’est-à-dire plusieurs heures, tous les jours. « Le printemps est idéal, c’est là que les modèles se réveillent et veulent poser. Ensuite, l’été, l’automne et l’hiver sont beaucoup plus calmes. » L’artiste n’a pas de cérémonial ni de vêtement fétiche, bien qu’il apprécie les vieux vêtements, survêtements, pulls et pantoufles. « En photo, à part le traitement des photos, je ne travaille jamais en atelier, puisque je travaille principalement en extérieur, sauf quelques fois, en hiver, j’installe un mini studio dans ma salle de bain pour faire de la recherche, pour pouvoir éponger l’eau qui éclabousse tout. » Bien qu’il soit connu comme le loup-blanc bien au-delà de la région des trois frontières (France, Belgique et Luxembourg) où il vit, bien qu’il rencontre des gens tous les jours dans le cadre de ses activités artistiques, Bernard Hild voit la création comme un travail foncièrement solitaire. Il ne pourrait pas travailler avec une autre personne dans un même espace de travail. « C’est un acte solitaire, mais j’ai déjà travaillé en public et ça ne me dérange pas. Ce que j’aime moins, c’est de trimballer le matériel. Je pense que la création ou le traitement photo repose sur un choix personnel, je préfère ne pas travailler en présence d’autres artistes en atelier. »
Bernard Hild n’a jamais eu d’atelier ouvert au public et n’offre pas son lieu de travail au regard. Toutefois, il expose régulièrement ses oeuvres picturales et/ou photographiques en Europe et au Canada. Il préfère de loin exposer dans des lieux publics plutôt que chez lui. Il vend lors d’expositions et, occasionnellement, en ligne.
Il a débuté la photographie N&B, il y a plus de 50 ans. Sa première exposition de photos remonte à 1970. Il a fait ses débuts en couleurs dans les années 1990, au même moment où son intérêt pour la peinture a débuté. Il a commencé à exposer, en tant qu’artiste peintre, en 2004 et a obtenu son 1er Prix du jury en 2005 à Audun-le-Tiche (France). En 2007, il a débuté ses expositions au Canada où il s’est fait connaître autant par la peinture que par la photographie. Outre ces deux disciplines, l’artiste lorrain s’intéresse grandement au collage et aux techniques mixtes. A ce jour, il a exposé en France, en Belgique, au Canada, au Japon, en Allemagne et au Luxembourg.
Pour lui, l’art, c’est un moyen de communication. Ayant l’âme d’un chercheur, il a une approche non traditionnelle des outils mis à sa disposition pour s’exprimer. L’art de Bernard Hild se situe dans un équilibre tranquille, loin des contraintes et empreint de liberté.
SUR INTERNET
www.artzoom.org/bernardhild
Crédit photo: Bernard Hild, Thierry Caland, Gérald Fay et Sylvie Hoffmann