A la découverte de l’atelier de l’instigateur du mouvement « Métallurgisme artistique »
Cet article s’inscrit dans un projet de grande envergure qui s’appelle “Projet Inst’Art Ateliers” qui propose au public de deux continents différents la visite sur rendez-vous d’ateliers d’artistes. Débuté en 2014, ce projet a été présenté mensuellement sur Info-Culture et s’est poursuivi en 2015 et en 2016. Cette initiative est celle d’HeleneCaroline Fournier. Tous les ateliers des artistes sont répertoriés sur le site Répertoire des Ateliers.
Maurice Louis est né en 1958 à Trouville sur mer en Normandie (France). Constamment baigné dans un environnement artistique, il développe très tôt le goût pour l’art. Il travaille à la mise en place et à l’organisation de festivals, faisant partie d’un milieu artistique particulier. Il se découvre un attrait irrésistible pour la peinture, tout particulièrement pour l’art abstrait. À 18 ans, il s’installe à Paris et crée une compagnie de services spécialisés pour les grands noms de la mode, du cinéma et de l’art. Ayant établi de nombreux contacts, issus de ses relations privilégiées passées avec les artistes, il se taille une place auprès d’une clientèle prestigieuse. Il profite également de cette opportunité pour présenter ses peintures dans quelques expositions en France, au début des années 2000. Lors d’un voyage au Canada, il est enthousiasmé et attiré par la Ville de Québec. Ayant fait le tour de la province pour explorer de nouveaux horizons, il a un coup de cœur pour Lac-Beauport, situé en banlieue de Québec. Maurice Louis décide de s’y installer en 2005 avec sa femme et son fils. En décembre 2009, il devient Canadien. Son besoin de s’exprimer à travers l’art le pousse petit à petit à reprendre ses pinceaux. En 2014, il renoue avec les expositions et se fait aussitôt remarquer. A la fin de l’année 2014, il présente une exposition personnelle à Stoneham dans laquelle un certain type de peinture trouve rapidement acquéreurs. Le public découvre ce nouveau style que l’artiste désigne sous l’appellation « Bronzaï » et « Métali-K » qui trouve un nom plus approprié en janvier 2015, grâce à HeleneCaroline Fournier, théoricienne de l’art, essayiste, critique et journaliste spécialisée, qui œuvre au niveau international depuis 1997. Le terme «Métallurgisme artistique» est né et Maurice Louis en est l’instigateur. Il reçoit le Prix Nouveau Mouvement en arts visuels suite à la découverte du «Métallurgisme artistique», ce qui lui ouvre assurément des portes pour l’avenir.
« Quand je suis dans mon tableau, je ne suis pas conscient de ce que je fais, c’est seulement après un laps de temps… Que je vois ce que j’ai voulu faire ».
L’atelier de Maurice Louis est grand, très grand. Il est situé à Lac-Beauport, en banlieue de Québec. Pour lui, l’environnement de travail a une incidence directe sur sa peinture, notamment au point de vue de la luminosité. Son atelier est donc très lumineux, de jour comme de nuit. L’artiste ne s’impose rien, il ne s’interdit rien, il n’utilise aucune règle pour obtenir le rendu qu’il désire. La liberté réside dans sa façon de travailler puisqu’il ne s’impose aucun outil particulier, ni aucune technique spécifique. Son travail est instinctif. L’espace de son atelier lui permet donc de s’éclater dans une expression libre de ses mouvements. Le format de la toile dépend, en partie, de son humeur du moment. Il associe l’espace de travail à la liberté d’être, de créer et de s’exprimer. Maurice Louis a toujours été attiré par l’art abstrait. Il apprécie particulièrement l’accumulation de la matière picturale sur la toile et les traces laissées par le couteau à peindre sur celle-ci. Lyrique ou géométrique, l’abstraction va de pair avec sa personnalité.
Son atelier est un lieu d’isolement et d’épanouissement où la notion même de temps s’estompe, se suspend et disparaît carrément. Le lieu est ouvert au public, sur rendez-vous, lorsqu’il n’y travaille pas (hors temps de création). Ce créateur prolifique peint dans le silence, seul, en solitaire, loin de la distraction; le silence est nécessaire pour réaliser ses œuvres à caractère zen qui sont une autre façon abstraite de s’exprimer en peinture. Le dépouillement sur la toile est un retour à l’essentiel. Le vide et le plein sur toile s’équilibrent dans des contrastes visuels sentis, comme le vide et le plein de l’atelier s’équilibrent avec son humeur du moment. Le Métallurgisme artistique est un autre de ses styles et répond à un autre besoin d’expressivité artistique. Maurice Louis décide dans quel style il va peindre selon son humeur, mais ne s’impose jamais rien.
Son atelier est confortable car l’artiste a besoin de se sentir bien pour créer, pieds nus, en contact direct avec le sol, ancré dans le concret, si l’on peut dire. Loin de lui l’idée d’y voir une quelconque signification symbolique alors que d’autres y verraient une façon de puiser de l’énergie. Pendant qu’il apprête la toile, peignant couches sur couches, en blanc pur (jamais assez blanc pour lui), il se prépare à l’action. Cette période préparatoire de vacuité mentale peut prendre plusieurs minutes. L’artiste bascule hors du temps sans qu’il ne s’en rende compte. Les minutes et les heures s’échappent ainsi jusqu’à ce que sa peinture soit achevée. Il reprend contact avec le temps en regardant ce qu’il a créé.
L’œuvre née, qui a pris une forme inattendue, est empreinte d’une émotion nouvelle à partager avec le public.
L’atelier de Maurice Louis est ouvert au public sur rendez-vous, il est situé au 20, chemin des Parulines à Lac-Beauport (Québec). Le public intéressé à visiter son atelier peut le contacter. Des photos de l’atelier de Maurice Louis sont également disponibles sur Instagram et Flickr. Sur Instagram, les curieux, amateurs d’art et collectionneurs peuvent suivre le hashtag #mauricelouis et #metallurgismeartistique pour avoir accès à d’autres photos régulièrement diffusées sur ce réseau social