Par HeleneCaroline Fournier
O n retrouve dans « Urbanité » un ensemble cohérent d’artistes dont Jocelyn Blouin, avec ses édifices graphiques, ses jeux d’ombre et de lumière et ses dispositions spatiales aux perspectives intéressantes, Eric Lajeunesse, avec neuf photos N&B de la ville de New York d’un esthétisme indéniable qui s’est visiblement inspiré d’une citation de Robert Doisneau « suggérer, c’est créer. Décrire, c’est détruire », Gernot Nebel et ses abstraits très contemporains et dénués de tout artifice – un travail honnête et sans prétention qui mérite d’être souligné, Edouard Champoux, avec ses 256 photos formant une mosaïque de cours arrières, intitulée « Faire la cour II », dans laquelle une image subliminale apparaît à l’oeil vigilant, Hélène Larouche, avec une huile fantastique épurée par des tons sobres et harmonieux qui souligne toute la richesse imaginative de l’artiste, Marie Rioux, avec son oeuvre « Le réchauffement » qui est une parabole visuelle témoignant d’un message non équivoque, Andrée-Anne Lacharité qui est le coup de coeur du public avec « Entre ces gratte-ciel » (acrylique et mixte), Hélène Simard, avec ses dix « Petites scènes de la vie urbaine » sous verre qui portent en elles leur propre message (à lire très attentivement), et Lucie Levasseur, malheureusement absente de l’exposition pour des raisons hors de sa volonté, forment l’ensemble des artistes de l’exposition « Urbanité ». Selon les commentaires recueillis, c’est en effet, Madame Andrée-Anne Lacharité qui a suscité le plus d’intérêt, mais d’autres noms ont été cités dans le public qui a été interrogé aléatoirement lors de la soirée du vernissage, ce qui nous laisse penser que la qualité des oeuvres présentées est, somme toute, bien distribuée parmi les artistes exposants. « Urbanité » est une exposition bien interprétée, malgré la difficulté du thème qui n’était pas à la portée de n’importe quel artiste.
Article tiré de la revue L’ArtZoomeur (Dossier: Critiques d’art) vol. 1