Depuis 2009, c’est à travers la sculpture qu’il pousse plus à fond sa recherche. Il a exposé dans différents endroits à Québec, notamment en 2010 à la Bibliothèque Gabrielle-Roy lors de l’exposition « Jeunes artistes émergents », au Centre de formation et de consultation en métiers d’art à Québec, au Centre Materia, à la Galerie d’art du Trait-Carré, etc. C’est également en 2010 qu’il a reçu le 3e prix des Ateliers Ouverts de Québec. Sa première exposition cette année, intitulée « Personnages », se déroulera à la Maison des arts de L’Ancienne-Lorette, située au 1268 rue Saint-Paul, du 4 au 27 mars 2011 et dont le vernissage aura lieu, en présence de l’artiste, le vendredi 4 mars à 17 heures.
Ses œuvres
Jean-Philippe Roy travaille le bois et le métal. Sa démarche prend racine dans une recherche d’intensité dans la forme et le concept. Ses œuvres intenses expriment un rapport entre le réel et l’imaginaire, traduisent dans l’espace une tension entre physique et psychologique. Le travail du métal l’ayant toujours fasciné – et bien que la forge a longtemps été son centre d’intérêt – il s’est tourné vers la sculpture qui s’est imposée à lui comme une évidence. « Mon intérêt pour le métal vient de la symbolique de force et de résistance mécanique que nous lui attribuons. Sa solidité apparente et sa malléabilité réelle constituent pour moi un espace de recherche qui rend vivant et dynamique ce matériau qui semble inflexible » explique-t-il.
L’artiste s’inspire de formes dynamiques aux courbes exagérées, expressives, parfois agressives. Il travaille l’aluminium en feuille par formage à froid qu’il façonne par la suite. Il accentue les textures par un fini poli, brossé ou martelé. La texture ligneuse du bois, matière chaude, devient un contraste harmonieux avec la texture unie et froide du métal. Ses œuvres sont faites de contrastes – pas seulement par les matériaux utilisés, mais aussi par les formes organiques et géométriques combinées aux différentes épaisseurs dans les volumes. Le rapport de force et de tension qui plaît tant au sculpteur fait de ses œuvres une expérience agréable à contempler ce qui, parallèlement à la réflexion et au savoir-faire tout aussi présents, nous pousse à arpenter notre propre espace en tant qu’individu face à l’œuvre d’art.
Article publié dans Le Journal de L’Ancienne-Lorette, mars 2011