Par HeleneCaroline Fournier
Artiste et combattant
Depuis 1993, Jean-Luc Curabet a rapidement gravi les échelons en se faisant connaître comme artiste, certes, mais également comme « combattant ». On lui doit bon nombre d’événements artistiques dans la région de Longwy, notamment la création des Estivales de l’Art de Longlaville, aux côtés de Jean-Paul Seclet et le Salon international d’art contemporain d’Art Zoom, Les Artzoomades. Toujours en première ligne, dès qu’il s’agit de la promotion des artistes, de la défense des droits des artistes ou pour l’aide aux artistes, Jean-Luc Curabet est soutenu par les médias qui reconnaissent sa cause: celle de l’amélioration de la qualité de vie de ces individus qu’on nomme « artistes » sans pour autant les considérer comme professionnels !
Jean-Luc Curabet s’est intéressé au dessin à l’âge de 7 ans, en dessinant la chèvre de Monsieur Séguin, ce qui épatait ses petits camarades de classe. Plus tard, le dessin a été sa technique favorite pour séduire les filles ! L’artiste en herbe de l’époque se voyait plutôt professeur d’éducation physique et sportive avec son troisième temps français sur 400 mètres junior, mais sa première expo dans une banque de Longwy en 1993 lui montre la voie à suivre, loin de la performance sportive. En 1995 et 1996, Jean-Luc Curabet traverse la frontière : C’est le début des expositions en Belgique et au Luxembourg. C’est en 1997 qu’il commence à organiser des événements artistiques dans la région de Longwy. Il s’allie avec le regretté Jean-Paul Seclet pour créer « Les Estivales de l’art » de Longlaville. Il multiplie les initiatives au niveau de la promotion de l’art et de la culture, ce qui contribue à amener, dès 1997, une multitude d’articles de journaux en France, en Belgique et au Luxembourg. La cofondation du Collectif International d’Artistes « Art Zoom » avec deux autres personnes de la région en 1997 et la fondation de l’Association « Galerie Art Zoom » en 2003 seront deux des nombreuses causes de l’attachement des médias pour ce « combattant des arts » ! L’artiste ne s’est donc pas fait connaître uniquement pour son talent en tant que peintre, mais également pour avoir défendu l’art et la culture, pour avoir fait la promotion des artistes en Lorraine et pour avoir organisé, contre vents et marées, dans un monde hermétiquement fermé à la subvention et au financement privé, des événements artistiques de qualité qui sont, par la suite, devenus des références dans la région des trois frontières (France, Belgique, Luxembourg). Avec la volonté, que seul un passionné comme lui possède, il a multiplié les contacts, tant en Europe qu’en Amérique du Nord, vivant une double vie : celle d’un artiste et celle d’un défenseur des arts. Dans les années 2000, sa popularité est de notoriété publique et dépasse de loin la région lorraine ; on l’appelle pour faire partie de divers jurys (Biennale des Conseils Généraux de Lorraine, Univers des Arts, Salon international d’art contemporain de Libramont (Libr’Art) en Belgique, Salon international d’art contemporain de Québec au Canada…). A cette même époque, France3 et RTBF (Bruxelles) s’intéressent à lui, ainsi que diverses radios (Radio Aria de Longwy, Radio Ara de Luxembourg…). Il est alors reconnu par ses pairs « expert en art ». A l’aube des années 90, grâce à la créativité de Jean-Luc Curabet, affilié à la Maison des Artistes et styliste pour les célèbres « Émaux de Longwy », la création sur céramique connaît une renaissance inespérée. L’artiste longovicien a exposé jusqu’à ce jour en France, en Belgique, au Luxembourg, au Canada et aux Etats-Unis (dont à l’Armory Show de New York et Art Miami en 2005 aux côtés de quelques gravures de Félicien Rops). La galerie qui le représente en Belgique est la Galerie La Louve, de Louftémont, galerie de référence en Wallonie qui affiche en ses murs Antoine Correia, Fabien Claude, Fabien Chevrier et d’autres artistes (Picasso, Man Ray, Félicien Rops, Goya, Rembrandt, Magritte, etc.), puis au Luxembourg, la Galerie Recto Verso de Rodange, aux côtés de Philippe Aïni, Danielle Le Bricquir, etc. Aujourd’hui, il est représenté au Canada par une agence d’artistes de Québec (Art Total Multimédia) dont le professionnalisme lui garantira au cours des prochaines années une présence accrue au Canada, notamment au Québec. Les expositions de Jean-Luc Curabet sont variées ; il expose autant dans des galeries que dans des foires et salons internationaux d’art contemporain en Europe et en Amérique du Nord. On retrouve l’artiste dans divers guides de cotation (Art Zoom, Akoun…). Sa démarche artistique a donc commencé avec des sujets animaliers, puis ses traits sont devenus plus géométriques, plus déliés. Ses couleurs se sont également éclatées, préfigurant une ébauche de ce qui allait suivre. Des silhouettes sont ensuite apparues, inconnues, difficilement reconnaissables… Pour lui, le tableau fonctionne comme une hallucination rétinienne. L’artiste crée des illusions nécessaires à la réflexion, à la vie, en transformant la perception du spectateur. Il nous invite à prendre possession de sa toile, à la traverser, peut-être pour savoir si c’est mieux ailleurs ou alors pour nous éduquer à avoir un autre regard, le regard originel : celui de l’émotion. Son pinceau caresse les formes, rendant les corps ou les visages d’une fluidité extrême, en quête de l’allure idéale, noble et sobre, parfaitement intemporelle. L’amateur est un spectateur, il regarde l’oeuvre étrange et cherche son titre. Il découvre alors un monde imaginé et imaginaire, un monde pourtant vrai quelque part… dans un ailleurs, dans un monde qui explore ce que nous n’avons plus le temps de voir, dans un monde qui parle de l’esprit des songes, de l’intérieur du temps présent, de la liberté de créer autre chose. Toujours à la limite de l’abstraction, le spectateur cherche puis découvre le détail qui le ramène à la réalité. Fixer l’instant, le retenir à l’apogée de son contenu émotionnel, voilà ce que nous fait partager Jean-Luc Curabet. Une technique pointue qui s’éloigne toujours un peu plus des critères académiques et qui éveille en nous la réflexion. Des couleurs vives, des bleus profonds, des ocres inattendus, une gestuelle accomplie, l’étude de la matière, tout cela rapproche l’artiste de l’alchimiste. Aujourd’hui, Jean-Luc Curabet nous donne une exposition sublime et superbe du temps présent pour les amoureux d’évasion, pour les rêveurs et pour les poètes de nos temps modernes.