En ce moment, jusqu’au 2 janvier 2013, Viviane G. présente son exposition intitulée «Intemporel» au Kamaïeu, situé au 11 boulevard René-Lévesque Ouest à Québec.
Lors du vernissage du 7 décembre, l’artiste a reçu, dans l’enthousiasme qu’on lui connaît, ses nombreux invités pour l’inauguration de son exposition. C’est un deuxième solo cette année pour Viviane G.
Intemporel, une exposition de Viviane G.
DEUX EXPOSITIONS SIMULTANÉMENT À QUÉBEC
La première exposition s’intitule « Gaieté Lyrique » et a lieu simultanément au Flash Coiffure, situé au 1176 avenue Cartier à Québec, à moins de 300 mètres du Kamaïeu. L’exposition est visible jusqu’au 16 janvier 2013. C’est donc un programme double, en ce moment, pour l’artiste Viviane G.
Lors du vernissage, l’artiste s’est adressée au public. Dans son discours, elle a remercié ses proches, notamment son époux, Eric Domenge, à qui elle a dédié son exposition au Kamaïeu, ses amis et son public qui la suit depuis son arrivée au Canada. Elle en a profité pour présenter officiellement son agent de Québec, une figure connue dans le milieu des arts visuels au niveau international. Une publication intitulée « Viviane G. artiste peintre » est d’ailleurs attendue en janvier. De nombreux projets sont en cours pour l’artiste qui a accède maintenant à un autre niveau dans sa carrière.
Mais qui est cette artiste ?
Viviane G. est née en France en 1967. Elle a toujours évolué dans un univers familial créatif. Dès son jeune âge, elle peignait sur de grands formats et des ateliers ponctuaient ses semaines. Sa jeunesse s’est développée entre couleurs, matières, formes, abstraction et exploration du motif. La lecture des paysages européens sous toutes ses formes à travers les saisons, les odeurs et les matériaux originels ont crée en elle un espace de paix et de créativité. Ses parents, enseignants à l’École des Beaux Arts de Paris et à l’École d’Architecture de Grenoble, tous deux artistes en arts visuels, ont su lui transmettre cette passion pour la peinture et la nature.
Viviane G. est une passionnée de la nature dans laquelle elle trouve facilement refuge. C’est dans cette atmosphère qu’elle commence à écrire des textes à résonnance poétique et spirituelle. En 2003, après avoir expérimenté plusieurs métiers, sa quête existentielle l’amène à reprendre un cursus dans le domaine des sciences de l’harmonie de la conscience. Entre temps, l’artiste garde précieusement sa créativité vive par l’écriture et la peinture; ce dernier médium devient son principal moyen d’expression. La peinture a un rôle indispensable dans son cheminement personnel et professionnel. Au fil du temps, la peinture s’est imposée comme une évidence.
En 2007, après avoir hiberné quelques temps, l’artiste peintre autodidacte expose ses œuvres. Ses premières expositions sont un lâcher-prise. Elles sont là, regorgeant de doutes et d’audace, d’émotions et d’insouciance, brutes de nommer l’indicible qui nous pétrit chacun. Suite à quelques années riches d’expériences, l’appel du Grand Nord éveille l’artiste, en 2010, à la possibilité de renouer avec ces espaces sauvages qui sommeillent encore en elle. Une attirance très forte pour les peuples autochtones l’amène à étudier les coutumes et les rites religieux des Premières Nations.
La rupture avec ses racines pour faire l’expérience des grands espaces du Québec l’invite tout d’abord à vivre en milieu urbain. La ville de Québec est la passerelle où son écriture picturale vibre sous l’influence de la vitesse et de la couleur. Une gestuelle spontanée caractérise la peinture de Viviane G.
À travers l’abstraction lyrique de ses tableaux apparaissent certains jets qui guident le regard vers d’autres lieux plus évocateurs. La sensibilité de l’artiste se reflète dans la luminosité des couleurs et dans la richesse du graphisme et des textures. Ses œuvres captivent les sens et nourrissent l’âme. La peinture de Viviane G. se retrouve sur les deux continents, tant dans des expositions permanentes et ponctuelles que dans des collections privées. Depuis 2011, l’artiste a reçu plusieurs prix et distinctions pour son travail.
Comment s’articule sa démarche artistique ?
Viviane G. peint dans la turbulence intérieure proposant un va-et-vient continuel entre l’observation du monde et sa propre transformation. Nulle redite, mais plutôt une perpétuelle remise en cause, une vibration intérieure qui se cristallise pour libérer des sensations secrètes et nouvelles.
Dans ses abstractions, une écriture graphique intervient suite à des aplats de couleurs et de glacis. L’expression gestuelle spontanée est caractérisée par une large palette de couleurs qui laisse place à l’harmonie des teintes malgré leur dualité.
L’inspiration qui habite l’artiste lors de la création pourrait être le produit du mouvement et de l’intuition. « Elle vient quand je me laisse enfin aller à la beauté de la vie et de la nature ». La nature étant pour elle l’œuvre originelle de tout ce qui est, elle aime la nature « et, pourtant, quand je peins, je ne cherche pas à reproduire cette nature. Elle m’inspire, oui, tout m’inspire. Toutes les réalités vécues auxquelles je me confronte et que j’absorbe, c’est pour mieux la transposer, avec passion et générosité sur la toile ».
S’unir à la toile pour n’être que peinture ainsi, sans division, l’inspiration a lieu, bien vivante, elle prend forme et jaillit. Elle ne naît pas d’un travail cérébral intellectualisé. Lors de la création pure, une impétueuse méditation s’impose. « C’est ainsi que mon travail évolue : là où l’écriture des paysages arctiques se traduisait par des verticales dessinant quelques obliques, mosaïques et juxtapositions de la couleur, elle devient abstraction lyrique donnant naissance en dernier lieu à du dripping ». Son médium de base étant l’acrylique, il lui donne la possibilité d’agir vite, ce qui permet un acte de pure expression créative.
L’archéologie et la découverte des grottes de Lascaux l’ont toujours fascinée. Un retour au berceau de l’humanité s’inscrit depuis peu dans son travail. Sa quête parle d’authenticité, d’identité, de présence et d’appartenance à notre propre nature.
Aujourd’hui ce travail s’enrichit avec de nouveaux médiums d’exploration: encre et texture s’apparentant au bâti, au torchis et à la pierre des bâtisseurs. Quelques griffes affirment les équivalences plastiques de l’eau, des pierres et des racines. Une transformation architecturale dont le support devient également l’essence même de la recherche.
Certaines séries pourraient rejoindre l’art tribal où la matière devient alors son fondement. Sédiments, empreintes, minéraux et couleurs s’octroient le droit de coexister par cette jonction entre abstraction lyrique et art primitif. La mémoire organique qui transcende les siècles permet de s’interroger sur le cheminement de l’exploration, à travers les codes linguistiques.
Aujourd’hui, l’artiste cherche à relier ces langages picturaux dans son processus de création et à les traduire avec des matériaux contemporains. Cette recherche l’interroge sur leur finitude dans l’espace-temps ainsi que sur leur impact, tant sur le plan de l’inconscient collectif que sur le plan de l’évolution du langage humain.
L’EXPOSITION INTEMPOREL AU KAMAIEU
Intemporel a débuté le 2 décembre et se poursuit jusqu’au 2 janvier 2013. Cette exposition propose au public une vingtaine d’œuvres, parmi ses plus récentes peintures et des études de matière.
L’EXPOSITION AU FLASH COIFFURE
Gaieté lyrique a débuté le 24 octobre et se poursuit jusqu’au 16 janvier 2013. Cette exposition propose au public une dizaine d’œuvres dans un style plus spontané.
ENTREVUE AUDIO
On peut d’ailleurs entendre un bref extrait audio de l’entrevue avec l’artiste qui nous en apprend davantage sur la différence entre ses deux expositions simultanées: