Frédéric Metthé, un artiste accompli
SON UNIVERS ARTISTIQUE
Frédéric Metthé, né en 1949, à Saint-Jérôme (Canada), vient d’une famille d’artistes. Enfant, il se passionne pour les dessins et les sculptures de son grand-oncle Roland Desrosiers, étudiant à l’école des Beaux-Arts et élève du sculpteur Armand Filion. Adolescent, il pratique la sculpture sur glaise et l’assemblage de matériaux hétéroclites sur d’immenses panneaux de bois. C’est la naissance de ses œuvres; installations fascinantes aux reliefs étranges.
A dix-sept ans, il ne s’intéresse pas qu’aux arts visuels, il s’intéresse aussi à l’écriture. Il adapte le roman « Les Dix Petits Nègres » d’Agatha Christie pour le théâtre. Pour jouer cette adaptation théâtrale, il fonde une troupe. Il réalise la mise en scène et compose la musique dont il obtient un brevet d’auteur. À cette même époque, il collabore avec le Centre Culturel de Shawinigan comme compositeur pour la représentation de la fameuse pièce de Ionesco: «La Cantatrice Chauve» que met en scène le comédien québécois Julien Poulain. Il a trois passions: les arts visuels, la musique et l’écriture qu’il va développer dès 1971. En 1971, il publie deux recueils de poésies lyriques: «Le Bateau Ivre» et «Ma Cage de Verre». En 1974, en tant que compositeur, il part en tournée en France. A son passage à Saint-Quentin, il enregistre une émission pour l’O.R.T.F (Office de Radiodiffusion-Télévision française). De retour à Paris, il présente trois manuscrits de poésies aux Éditions Saint-Germain des Prés. Les trois manuscrits sont réunis en un seul volume et sont publiés, en 1976, sous le titre : «Souche de bronze». En 1977, faute de temps, il délaisse les arts visuels et le théâtre. C’est la musique qui prend toute la place. Il devient l’un des pianistes compositeurs les plus originaux de son époque. Dès la fin des années 70 et pendant les années 80, il écrit des œuvres importantes. En 1983, le compositeur Henry Mancini le met en relation avec Richard Hazard de la Paramount Pictures, avec qui il coécrit plusieurs orchestrations, notamment du troisième album « Face » qu’il réalise et produit avec la participation de quarante musiciens. Frédéric Metthé travaille également aux côtés du compositeur français Jean-Michel de Faye que lui recommande Michel Legrand. En 1984, il part en tournée sur le territoire québécois. Il donne une quarantaine de concerts dont plusieurs dans les Maisons de la Culture. La scène est difficile à apprivoiser et il se retire assez rapidement pour se consacrer à la musique de cinéma et de la danse. En 1986, il compose plusieurs musiques de ballet, commandées par le chorégraphe Eddy Toussaint et le Anna Wyman Dance Theater de Vancouver. De 1987 à 1989, il est engagé comme directeur musical chez Cinéma Cinéma Films Corporation. Depuis 1987, l’artiste a signé la musique d’une douzaine de productions cinématographiques dont un film pour la série Les Grands Explorateurs du cinéaste Alain Saint-Hilaire et un court métrage du jeune cinéaste Ismael Auray, en nomination au Festival de Cannes en 2010, pour son film Cabaret de la dernière chance. En 1991, il fonde sa propre compagnie de production : Frédéric Metthé International inc. (FMI Inc). En 1996, il reçoit une bourse du Conseil des Arts du Canada pour son album « 44 Octobre ». À la fin de l’année 2002, il enregistre en quatuor de jazz son dernier album : OZ.
Une transition s’impose.
En 2003, le compositeur prend ses distances avec la musique. Sa passion pour les arts visuels le rattrape et le mène inexorablement à la peinture. A ce jour, on lui doit plus de 300 œuvres pour piano et orchestre, des œuvres contemporaines, classiques, actuelles et jazz. En 2005, l’artiste est sollicité comme membre du jury pour le choix des bourses distribuées par le Conseil des Arts et des Lettres. En 2007, le musicien signe un contrat de 5 ans avec ITunes World pour la distribution et la diffusion de sept de ses albums sur plus de 70 sites de musique sur le WEB. En 2009, il publie un livre de musique dans lequel on retrouve ses œuvres les plus marquantes.
SA PEINTURE
Les arts visuels reprennent le dessus en 2003. Il l’explore avec force. Des formes surprennent, la lumière est vive et l’abstraction est accessible. Son style explose, envoûte et attire.
Chez le spectateur, ses œuvres suscitent une chaleur. L’expression de l’architecture déteint sur son œuvre. Certains tableaux rappellent les vitaux des grandes cathédrales européennes.
Le peintre Dominic Besner a dit de son travail que ses « œuvres ont un côté très construit; venant presque de la main d’un architecte ». L’architecte, comme le mentionne Besner, a compris que l’art est un médium qui se peaufine. « Peu importe sa forme, sa structure, le résultat se doit d’être parfait, du moins à l’égal de son message; qu’il soit traditionnel, contemporain ou actuel ». Frédéric Metthé peaufinera son travail pendant des années, sans relâche, à l’abri des regards, dans son atelier.
La peinture de Frédéric Metthé est comparable à son œuvre musicale ; inattendue et surprenante. L’artiste conjugue abstraction et beauté. Pour l’artiste, l’art a, de tout temps, fait partie intrinsèque de sa quête d’humain. Dans l’art, il se retrouve tout entier, comme faisant partie d’un univers sans fin.
Ayant passé sa jeunesse à explorer les arts visuels, il a expérimenté divers éléments à travers divers médiums. C’est par cette exploration continue qu’il est parvenu à sa maturité picturale. Il compare sa démarche à un mouvement perpétuel : une idée, un essai, une autre idée, un autre essai et ainsi de suite jusqu’à l’explosion sur toile d’un résultat extirpé de son imaginaire. L’improvisation est l’essence même de ses trouvailles ; à travers l’improvisation, une recherche et un aboutissement.
Il peint sans jamais savoir à l’avance ce qui en résultera. Le départ dicte l’arrivée. De gestes en gestes, une construction se réalise sous ses yeux. Sa quête d’esthétisme est sa priorité, puis vient l’originalité qui le fera sortir du lot. Il travaille plusieurs toiles à la fois « Cela me permet de prendre un certain recul, de jauger le travail accompli sur chaque tableau ».
L’inspiration provient toujours de la recherche, du travail. L’artiste s’installe devant ses toiles et il cherche jusqu’à ce qu’il trouve. L’inspiration est la théorie et l’émotion est la pratique. Chez l’artiste, l’art est un besoin vital. « L’art est pour moi autant création qu’expression ». Trouver une avenue nouvelle, un sentier nouveau et en faire son chemin pour créer un style authentique, se surpasser, se découvrir… et regarder ce qu’il devient à travers chacune de ses toiles, telle est la voie de cet artiste accompli.
Depuis 2003, Frédéric Metthé poursuit sa carrière comme peintre.
SES PROCHAINES EXPOSITIONS
Il exposera prochainement, du 26 février au 25 mars 2012, au Centre culturel Pauline-Julien, situé au 150 rue Fusey, à Trois-Rivières (Québec). Le vernissage se tiendra le dimanche 26 février 2012, dès 14 heures.
Du 3 au 28 mai 2012, il exposera au Centre Culturel Gérard-Dallaire, situé au 900, 6ième Avenue, à La Pocatière (Québec). Le vernissage aura lieu le dimanche 13 mai 2012, de 13h à 16h.
Du 10 juin au 29 juillet 2012, il sera en exposition au Musée Baulne, situé au 96 rue de l’Union, à Coaticook (Québec). Le vernissage aura lieu le dimanche 10 juin 2012, de 14h à 17h.
Puis du 15 septembre au 14 octobre 2012, il exposera à la Bibliothèque Alain-Grandbois, située au 160, rue Jean-Juneau, à Saint-Augustin-de-Desmaures, en banlieue de Québec.
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