Par HeleneCaroline Fournier
Les artistes et leurs invités ont dû composer avec la nature ce 27 février 2009 lors du vernissage de l’exposition « Composer avec la nature », inaugurée sous une pluie battante avec un neuf degrés, une température anormale à Québec en cette période de l’année. Heureusement le climat était meilleur à l’intérieur, où il y régnait la bonne humeur. Le propriétaire de la galerie, Monsieur Michel Therrien, présentait un échantillon d’artistes sélectionnés. Carolline Auclair mérite une mention spéciale pour l’originalité de son oeuvre intitulée « Liberté »; une oeuvre qui utilise des diodes électroluminescentes. « Liberté », à la noirceur, se métamorphose en une oeuvre totalement différente de l’oeuvre exposée en pleine lumière. La démonstration lors du vernissage en a visiblement séduit plus d’un. Catherine Auger présentait six oeuvres intitulées « Dissémination », une allégorie des états d’âme exprimés dans des univers surréalistes propres au monde végétal. Christiane Cardinal, qui avait participé à l’exposition « Ambiances et scènes d’hiver » quelques semaines plus tôt, exposait cette fois-ci deux acryliques où s’expriment le silence intérieur et le ressenti, dont le « Chemin », une oeuvre très colorée et très joyeuse. Muriel Cayet, artiste académicienne et art-thérapeute de France, présentait trois oeuvres grandement appréciées du public par leurs couleurs et leur profondeur. Cette artiste qui expose régulièrement dans treize pays en était à sa première exposition à thème dans cette galerie québécoise qui devient de plus en plus internationale. Pierre Chamberland mérite une mention spéciale pour l’ensemble de ses douze oeuvres d’un grand esthétisme. Ses oeuvres, petits fragments d’espaces, morceaux de réalité, étaient présentées sous forme d’estampes numériques et techniques mixtes sous verre. Michelle Deblois présentait deux oeuvres acryliques et mixtes: « Promenade en forêt » et « Sorti du bois ». Ses oeuvres très nature avec textures de fond et de surface sont des interprétations philosophiques d’émotions ressenties lors de moments sublimés. Marylène Faucher exposait trois oeuvres dont deux pastels secs exprimant la liberté fondamentale avec un jeu de couleurs jamais assez vives pour l’artiste. Yvète Faucher qui avait déjà exposé lors de « Transparence » représentait la joie de l’hiver par « Soleils d’hiver » et « Voyages », deux acryliques sur toile qui ont fait voyager le public dans des endroits insolites. Michel Giguère, toujours aussi passionné par la transparence, la lumière et le mouvement proposait des oeuvres aux tons sépia. Il est un habitué de L’espace contemporain, puisqu’il avait déjà exposé dans « Dessin » et dans « Les états du corps » en 2008. Claire-Marie Gosselin éblouissait le public avec trois huiles et pigments sur toile, des oeuvres exprimant des lieux sous tension qui surprennent par leur lumière immanente et par leur solitude intrinsèque. Armande Lebeau qui avait déjà été remarquée dans « Transparence » en 2008, proposait cette fois-ci quatre oeuvres révélant la forêt dense, protectrice et mystérieuse; des images de son enfance. Lisette Thibeault déstabilisait au premier regard avec une grande huile sur toile de 182 cm x 92 cm. L’oeuvre « Sans titre » pousse à la recherche des fossiles qui alimentent l’univers pictural de l’artiste dont les végétaux servent de trame de fond à la création de l’ensemble de ses oeuvres. Natalie Tremblay offrait au public « Paysage de rivière », une oeuvre aussi douce qu’apaisante. Cette artiste exploite régulièrement le silence dans ses thèmes et l’oeuvre présentée lors de cette exposition n’est pas restée inaperçue puisqu’elle se compare à de la poésie picturale. Joane Villeneuve, avec un trompe l’oeil intitulé « Fragments » de 91 cm x 61 cm, nous faisait pénétrer dans un univers de liberté, une fenêtre ouverte sur un beau mouvement régénérateur, défi du réalisme jouxté à l’insouciance d’une abstraction lyrique. Finalement, Nancy Vincent proposait, quant à elle, trois oeuvres acryliques et mixtes dont « Écho tropical », une spirale qui conduit le visiteur au coeur des couleurs et des textures qui démystifient les émotions véhiculées par l’âme créatrice de l’artiste.
On dit que tous les goûts sont dans la nature, c’est bel et bien vrai en ce qui concerne cette exposition très au naturel qui ne laisse pas le public indifférent.
Article tiré de la revue L’ArtZoomeur (Dossier: Critiques d’art) vol. 1